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Channel: Actualités des Hospices Civils de Lyon
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Les cancers du péritoine : des maladies rares et encore méconnues

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Les maladies du péritoine sont des cancers rares et méconnus qui sont situés dans un endroit étrange et dont le traitement est singulier… A l'occasion des 10 ans de l'association AMARAPE (Association contre les MAladies RAres du PEritoine), intéressons-nous à ces pathologies difficiles à diagnostiquer et à traiter.

Du mauvais pronostic à la rémission…

Dans les années 80, les cancers du péritoine étaient connus pour leur pronostic sombre à brève échéance. La chimiothérapie conventionnelle ne marchait pas et aucune alternative thérapeutique ne pouvait être proposée aux malades. L’idée d’immerger les organes de la cavité abdominale dans un bain de chimiothérapie chauffé à 42°-43°C est née au Japon. La méthode de Chimio-Hyperthermie Intra-Péritonéale (CHIP) a ensuite été initiée en France par le Pr François Noël Gilly et est devenue depuis, le traitement de référence pour ces types de cancers. Elle offre désormais des perspectives de rémission, voire de guérison chez certains patients. 

« C’est un choc pour le malade et son entourage. Il y a une perte de repères face à cet organe méconnu (le péritoine : fine membrane qui tapisse la cavité abdominale et l’extérieur de viscères de l’abdomen) qu’on a du mal à se représenter, aux mots nouveaux décrivant ces maladies graves voire fatales, méconnues des médecins traitants. Le caractère singulier de la prise en charge thérapeutique proposée inquiète : la CHIP (chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale) ne ressemble pas aux autres chimiothérapies et semble relever de la science-fiction. Ce « saut dans l’inconnu » nous plonge dans un profond désarroi. » témoigne un patient. 

En France, les cancers du péritoine touchent environ 200 personnes chaque année, des cas sont diagnostiqués de manière fortuite. Certains sont spécifiques des sujets jeunes et d’autres retrouvés plus fréquemment chez les femmes. En l’absence de tout traitement, l’évolution naturelle de ces cancers reste inéluctable. Ainsi, pour le mésothéliome péritonéal, avec un traitement palliatif (chimiothérapie systémique), la survie médiane n’atteint pas 1 à 2 ans. Après une chirurgie cytoréductrice et une CHIP, la médiane de survie peut atteindre plus de 50 mois avec un taux de survie à 5 ans de plus de 50%.

« Le péritoine doit maintenant être considéré comme un organe et son atteinte doit être traitée avec la même conviction à visée curative que d’autres sites (foie, poumon … » déclare le Pr Olivier Glehen, chirurgien au service de chirurgie digestive et endocrinienne Centre Hospitalier Lyon Sud - HCL 

Une association qui connait toutes les difficultés de la maladie

Face à cette pathologie difficile à diagnostiquer et à traiter, l’association AMARAPE accompagne les patients et leurs proches dans leur parcours de soins grâce à des informations sur les équipes chirurgicales spécialisées dans la prise en charge de ces cancers rares et des témoignages. Elle souhaite donner des perspectives et l'espoir d'une vie avec et après la maladie. Elle aide ses adhérents à se préparer physiquement et psychologiquement pour affronter la chirurgie et la CHIP et les suites après l’intervention. L’AMARAPE soutient activement la recherche sur ces cancers rares en attribuant des fonds (5000€/an). En 2018, à l’occasion de ses 10 ans, l’AMARAPE s’est associée à l’association « Un élan pour Lucas* » et propose exceptionnellement deux bourses de recherche pour soutenir de jeunes chercheurs dans leurs projets de recherche pour une somme de 10 000€.

* Lucas est décédé en septembre à 20 ans des suites d’une tumeur desmoplastique à petites cellules.


Les HCL enregistrent un excédent de 7,6 M€ réinvestis immédiatement

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Depuis plus de 10 ans, les HCL ont poursuivi une politique volontariste de transformation et de redressement financier qui a porté ses fruits. Le contexte économique reste contraint et l’équilibre fragile mais les gains obtenus pourront permettre d’améliorer le quotidien des hospitaliers et des patients, dès 2018.

« Ce bon résultat est une évidente et réelle satisfaction et une récompense pour la communauté HCL tout entière. Car chacun des hospitaliers, quelle que soit sa place, a participé à cette réussite collective » indique Catherine GEINDRE, Directrice Générale de l’institution. Elle indique que ces résultats « sont notamment tirés par une année très dynamique en terme d’activité, celle-ci ayant connu une très nette progression en nombre de séjours (+3,3%), dans un ensemble moins dynamique (moyenne de +1,6% pour les CHU) ».

Un excédent de gestion réinvesti

Face à cet excédent, Catherine GEINDRE déclare : « Je mesure le poids des efforts consentis ; je connais aussi les difficultés des réalités quotidiennes à l’hôpital. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé d’affecter prioritairement ces résultats à des mesures destinées à améliorer les conditions de travail et de prise en charge des patients et à donner de la souplesse à notre fonctionnement quotidien. » « Les mesures que je prends permettent un juste retour aux personnels, dès 2018. Pour autant, les contraintes économiques nationales perdurent et restent fortes ; elles nous obligent à rester vigilants et à maintenir nos efforts pour les années à venir » précise encore la Directrice Générale.

La Directrice Générale a décidé de répartir ces crédits selon 6 axes clés :

1. Des crédits supplémentaires de 1 M€ pour pallier l’absentéisme dans les services

Ils concerneront prioritairement les services de soins et médicotechniques et permettront de renforcer le remplacement des personnels absents, avec un élargissement des rémunérations en heures supplémentaires en cas de retour sur leurs repos.

2. Une enveloppe de 3,25 M€, dédiée à la réalisation d’investissements rapidement visibles

Cette enveloppe importante doit permettre de remplacer certains petits matériels et équipements et d’engager rapidement des travaux amélioratifs dans les services.

3. Un soutien de 2 M€ de plus au dynamisme médical

Chaque année, une enveloppe financière est consacrée au soutien et au développement des activités médicales. Pour 2018, cette enveloppe sera augmentée de 2 M€, pour atteindre un total de 7 M€. Elle permettra la réalisation de plusieurs projets qui répondent à des besoins de prise en charge de la population, parmi lesquels, notamment : l’extension de l’ouverture des urgences de la Croix Rousse en H24 la création d’une offre de chirurgie ambulatoire en urologie à la Croix Rousse l’extension capacitaire de deux services de neurologie de l’hôpital P. Wertheimer le renfort des prises en charge des AVC à l’hôpital P. Wertheimer le développement de l’activité de chirurgie vasculaire aux hôpitaux L. Pradel et E. Herriot l’extension du service de cardiologie du CHLS

4. Une augmentation de 200 000 € des crédits d’intéressement alloués aux pôles d’activité médicale

Les sommes versées permettent aux pôles d’activité médicale d’engager des dépenses « à leur main », au plus près du terrain et de manière souple et réactive. Initialement fixée à 400 000 euros, l’enveloppe attendra 600 000 euros en 2018.

5. Un encouragement de 450 000 € manifesté auprès de nos chercheurs

Celui-ci se matérialisera par l’organisation d’un « appel d’offres jeunes chercheurs » dont l’objectif sera de retenir, pour les soutenir, les meilleurs projets de recherche soumis. En complément, une aide financière à la prise en charge des frais de publication dans des revues de rang A est également prévue.

6. Un accès plus large aux médicaments onéreux pour nos patients

Le financement des médicaments et molécules innovants est augmenté de 100 000 €, soit une augmentation de 25%. 

Des résultats qui permettent aussi de poursuivre la dynamique d’investissement

Les marges de manœuvre dégagées par l’amélioration de la situation financière de l’établissement permettent également de conforter sa politique d’investissement.

Le nouveau PGFP (plan global de financement pluriannuel) 2018 – 2027 en est le reflet. Ce PGFP confirme certaines opérations déjà lancées :

  • la poursuite de la modernisation de l’hôpital E. Herriot
  • le transfert de l’hôpital Henry Gabrielle sur le site de l’hôpital d’instruction des Armées Desgenettes
  • la rénovation des blocs, urgences, réanimations du centre hospitalier Lyon Sud – projet BAUREALS
  • les opérations d’aménagement liées à l’arrivée du métro au centre hospitalier Lyon Sud et à la reconfiguration urbaine du site (projet « Vallon des Hôpitaux ») 
Il permet également d’engager de nouveaux projets d’envergure, tels que :
  • l’extension de la maternité de la Croix Rousse et la rénovation de la néonatologie,
  • la construction d’un deuxième site de radiothérapie, localisé au groupement hospitalier Est
Sur les 5 premières années du PGFP, la moyenne d’investissement annuelle sera de 137 M€ (117 ME en 2017). Georges KEPENEKIAN, Maire de Lyon et Président du Conseil de Surveillance des Hospices Civils de Lyon a tenu à saluer ces résultats et les efforts des personnels :

« Les bons résultats de 2017 constituent une belle reconnaissance des efforts de toute la communauté des HCL qui peut être fière du chemin parcouru. Une modernisation d’une telle ampleur illustre la capacité de notre CHU à innover et à s’adapter à un contexte en pleine mutation. C’est évidemment le fruit d’un travail au long cours, d’une œuvre collective, d’un engagement total des femmes et des hommes mobilisés pour faire vivre au quotidien les valeurs de solidarité, d’égalité et d’humanité qui sont au cœur de l’hôpital public, valeurs qui nous rassemblent et guident notre action. Et dans le contexte actuel, il est à mon sens essentiel de redonner du sens à cette action, tout comme il est extrêmement important de restituer une partie des bons résultats aux hospitaliers pour améliorer leurs conditions de travail au quotidien.»  

Cancer du sein : un diagnostic des risques de récidive personnalisé aux patientes

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Après avoir retiré une tumeur, le cancérologue peut proposer à la patiente un traitement plus ou moins lourd. Pour l’aider dans ce choix, il existe maintenant des analyses complémentaires pour identifier les risques de récidive du cancer du sein.

Il est désormais possible de repérer les céllules cancéreuses d'une tumeur au microscope afin de séléctionner une partie de la tumeur seulement. Cette partie est analysée grâce à un séquenceur qui plonge dans l'ADN des cellules malades pour identifier, en un temps record, toutes les anomalies génétiques. L'appareil peut analyser jusqu'à 800 gènes simultanément ! 

 

Le nombre et le type d'anomalies génétiques trouvées va permettre d'établir un risque de récidive du cancer à dix ans. 

Ce risque, faible, intermédiaire ou élevé, est ensuite étudié par un groupe de médecins, biologistes, pharmaciens et cancérologues. 

 

Le risque de récidive du cancer du sein est donc personnalisé à chaque patiente qui peut mieux comprendre sa pathologie et être actrice dans la prise de décision relative au traitement.

 

Près de 20% des patientes peuvent bénéficier de ce test et 40% d'entre elles évitent ainsi un traitement par chimiothérapie, souvent lourd et mal supporté.

 

Le Pr Trillet-Lenoir, du service d'oncologie médicale du Centre Hospitalier Lyon Sud, nous en parle dans ce reportage France 3 :

 

 

La dénutrition, une maladie silencieuse et fréquente

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05 avril 2018
05 avril 2018
Hôpital de la Croix-Rousse
La dénutrition est une maladie silencieuse très fréquente chez les patients hospitalisés, qui peut avoir de graves conséquences sur leur santé.

Deux millions de personnes en France sont touchées par la dénutrition. Cela représente 1 enfant hospitalisé sur 10 et 25% des personnes agées de plus de 70 ans vivant seules. 

Pour sensibiliser les patients et les professionnels de santé à l’importance de la surveillance du poids à l’hôpital, le Comité de Liaison Alimentaire Nutrition (CLAN) des HCL participe à la 1ère journée nationale de sensibilisation, organisée par le CHU de Montpellier.

Un stand d'information animé par des docteurs, des diététiciens et des infirmières de nutrition des Hospices Civils de Lyon sera présent à l'hôpital de la Croix-Rousse le jeudi 5 avril 2018.
Des fauteuils de pesée et des balances seront mises à disposition pour diagnostiquer et prévenir tout risque de dénutrition.

L'entrée de cet événement est libre et ouverte à tous. 

La langue des signes à la maternité Lyon Sud

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pictogramme médecin
Les mamans sourdes ou malentendantes sont accueillies dans les meilleures conditions grâce à l'équipe de la Maternité Lyon Sud des Hospices Civils de Lyon.

Sandrine, aide-soignante, et Séverine, sage-femme, ont appris la langue des signes pour permettre aux mamans sourdes une meilleure communication avec les équipes de la maternité Lyon Sud
Elles nous le racontent en vidéo...

« - Bonjour, je m’appelle Sandrine, je suis aide-soignante
- Bonjour, je m’appelle Severine, je suis sage-femme. Nous ne sommes pas interprètes, mais nous nous intéressons à la culture sourde, et nous avons appris la langue des signes française.
- Nous ne travaillons pas tous les jours, mais si nous sommes là, appelez-nous, et nous viendrons.
- Nous serons là pour vous expliquer la grossesse, l’accouchement, l’allaitement ou pour répondre à toutes vos questions.
- A bientôt ! »

Prédire le cancer : mythe ou réalité ?

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04 avril 2018
Espace Tête d’Or – 103 boulevard de Stalingrad – 69100 Villeurbanne
Prédire le cancer, c'est le thème de la soirée publique du Forum de la Recherche en Cancérologie. Le Pr Sébastien Couraud de l'Institut de Cancérologie des HCL y exposera les avantages de la biopsie liquide.

Cette soirée sera organisée autour de 3 temps forts, en présence de spécialistes de la région (universités, CHU et Centres de lutte contre le cancer) :

  • Prédire par une simple prise de sang – Dr Sébastien Couraud, Maitre de Conférence des Universités – Praticien Hospitalier / Chef de service adjoint du service de Pneumologie Aigue Spécialisée et Cancérologie Thoracique
  • Quand l’hérédité s’en mêle – Pr Christine Lasset, Professeur d’université  et praticien hospitalier – UCBL/ CLB
  • Dépister pour mieux anticiper (exemple du cancer de la prostate) – Dr Nora Moumjid, Economiste de la Santé et Maître de conférence universitaire -UCBL/ CLB

Un temps d’échange entre les participants et intervenants sera également proposé autour d’un verre de l’amitié.

 

Le terme "biopsie liquide" regroupe un ensemble d’examen sanguin dont l’objectif est d’aider au diagnostic des cancers (hors cancers du sang). La biopsie liquide est un domaine de recherche particulièrement prometteur et intéressant pour les années à venir.

 

Le forum de la Recherche en Cancérologie Auvergne-Rhône-Alpes est le rendez-vous incontournable de la filière régionale de la lutte contre le cancer, rassemblant plus de 600 participants. Véritable lieu d’échange sur les grands enjeux de la recherche en oncologie, le Forum du CLARA favorise le rapprochement entre les disciplines scientifiques et stimule l’émergence de nouvelles collaborations.

Informations pratiques et inscription

Journée européenne de vos droits en santé

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24 avril 2018
30 avril 2018
Venez tester vos connaissances sur la personne de confiance, les directives anticipées, le dossier médical… Les représentants des usagers et des professionnels des HCL se mobilisent pour répondre à vos questions.

Les représentants des usagers et des professionnels des HCL se mobilisent à partir du 24 avril pour répondre à vos questions autour de rencontres dans plusieurs hopitaux des HCL.

Journée européenne de vos droits en santé

MOOC Droits Des Usagers en Santé
70% des Français ne connaissent pas leurs droits en santé. La délégation Auvergne-Rhône-Alpes de France Assos Santé (FAS-ARA) vous propose de découvrir les droits des usagers à l’aide d’une formation en ligne totalement gratuite et accessible à tous. Les objectifs : devenir acteur de sa santé pour connaître ses droits, savoir aider les personnes ayant des difficultés pour faire respecter leurs droits, améliorer ses pratiques… 
Pour en savoir plus et vous inscrire à la formation : http://uds.univ-lyon1.fr

 

Les HCL accueillent la plus grande chaîne automatisée de microbiologie française

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L’hôpital de la Croix-Rousse-HCL est le 1er hôpital français à se doter d’un plateau de microbiologie de 1 300m2, fonctionnant 24h/24 et 7j/7 grâce à 24 biologistes médicaux et 58 techniciens de laboratoire. 1 200 échantillons environ sont analysés par jour, dont 700 automatisables.

Un plateau de microbiologie unique

La double chaîne automatisée, d’une valeur d’environ 3 millions d’euros, est la plus grande installée dans un CHU français. Mise en service en novembre 2017, elle permet d’analyser les échantillons de microbiologie conventionnelle de type urinaire, sanguin, liquides biologiques ou autres échantillons biologiques d’intérêt.

« Nous avons démarré par les examens bactériologiques des urines et des dépistages des bactéries multi-résistantes. A ce jour, les prélèvements génitaux et les hémocultures ont également été implémentés, soit plus de 500 prélèvements par jour sur les 700 échantillons potentiels. Progressivement nous introduirons les liquides biologiques, les prélèvements de suppurations puis d’abcès et enfin les prélèvements respiratoires » précise le D r Olivier Dauwalder, responsable du plateau technique. 

Automatisation et valeur médicale

Pendant longtemps, la diversité et la complexité des flux des prélèvements de microbiologie rendaient presque impossible son automatisation. L’installation des deux chaînes analytiques a permis d’automatiser les opérations chronophages et répétitives, réalisées auparavant par les techniciens de laboratoire comme l’ensemencement, le chargement et le déchargement des boîtes dans les incubateurs. La lecture des boîtes et le choix des examens complémentaires sont directement effectués sur écran HD par les techniciens et à terme, seront assistés par des algorithmes d’analyse d’images. Ces derniers dressent les bases des futurs systèmes d’intelligence artificielle en microbiologie. Chaque action est tracée. Le processus analytique microbiologique devient ainsi continu et standardisé, permettant son optimisation et la réduction du temps d’obtention des résultats.

« Dans le cadre du projet de réorganisation de la biologie aux HCL et suite à la fusion des laboratoires de microbiologie, cette chaîne automatisée était indispensable vu le volume important de prélèvements analysé chaque jour (environ 1 200/jour, dont 700 automatisables). Grâce à un temps d’incubation standardisée et une optimisation des flux analytiques, le rendu des résultats aux patients est plus rapide. De plus, ces instruments permettent une réduction de la manipulation des boîtes, limitant ainsi le risque d’erreur » explique le Dr Olivier Dauwalder.

L’installation de la chaîne automatisée et le passage en 24h/24 ont permis de repenser l’ergonomie du plateau technique : « Nous en avons profité pour regrouper l’espace de travail sur un seul étage pour faciliter les conditions de travail de nos 58 techniciens, encadrés par 24 biologistes médicaux. Les équipes de nuit bénéficient également d’un périmètre restreint pour limiter leurs déplacements » précise le Pr Vandenesch, coordinateur de l’institut des agents infectieux du centre de biologie et d’anatomo-cytopathologie nord (CBPN). 

Des visites du plateau technique de microbiologie sont possibles sur demande

Le nouveau plateau de microbiologie s’inscrit dans la réorganisation des activités de biologie et d’anatomo-cytopathologie des HCL, achevée fin 2017. L’objectif était de proposer une biologie de proximité (actes standards) dans chaque centre de biologie HCL, et de regrouper les activités spécialisées selon les thématiques médicales de chaque groupement hospitalier. Ainsi, le centre de biologie et d’anatomo-cytopathologie nord (CBPN) de l’hôpital de la Croix-Rousse-HCL regroupe une biologie de proximité et également les activités de microbiologie : bactériologie, virologie, mycologie et parasitologie. Il analyse les prélèvements de microbiologie issus de tous les centres de biologie HCL, du Centre Léon Bérard, et des hôpitaux du Vinatier, de Givors et Desgenettes. 


Une journée pour découvrir les soins de support

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Vendredi 27 avril, dans le cadre du tour de France de l'Association francophone des soins oncologiques de support (AFSOS), des stands et ateliers sur Lyon-Sud permettront aux patients et visiteurs de découvrir les soins de support en cancérologie proposés aux HCL.

La prise en charge d’un cancer ne se limite pas au traitement de la seule maladie. Les soins de support représentent l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie. Leur but est d’améliorer la qualité de vie des patients atteints du cancer parce que vaincre la maladie passe également par faire attention à son corps, à ses envies…

Des professionnels de l’oncologie et des soins de support seront présents pour répondre à vos questions et vous apporter des conseils précieux pour votre prise en charge. Une opportunité de découvrir l'offre en soins de support des HCL sous forme d’ateliers découverte : socio-esthétique, activité physique adaptée, nutrition et gestion de la fatigue.

VENDREDI 27 avril, au Centre Hospialier Lyon-Sud - pavillon médical
165 Chemin du Grand Revoyet - 69495 Pierre-Bénite
Entrée libre et gratuite

Ateliers découverte de 10h à 12h et de 13h30 à 15h30 pavillon 1G
- Activité Physique Adaptée 
- Duo socio-esthétique/socio-coiffure 

Ateliers découverte de 10h à 12h et de 13h30 à 15h30 pavillon médical vers le relais H
- Socio-esthétique
- Socio-coiffure - Psychomotricité 

Stands d’information à votre disposition (nutrition et cancer, onco-psychologie, continuité des soins…) de 10h à 16h au pavillon médical (vers le relais H) et pavillon 1G.

Les HCL opèrent le syndrome de casse-noisette au robot

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INNOVATION. Le syndrome de casse-noisette est un syndrome abdominal douloureux provoqué par la compression de la veine du rein gauche. Habituellement traité par chirurgie ouverte, il s’opère désormais au robot, sous cœlioscopie, aux Hospices Civils de Lyon.

Dans ce syndrome assez rare, la veine rénale gauche est comprimée dans la pince formée par l’aorte abdominale et l’artère mésentérique supérieure. Cette compression entraîne une hypertension veineuse qui se manifeste par la présence de sang dans les urines et des douleurs abdominales et pelviennes chez la femme/testiculaires chez l’homme ; pouvant s’accompagner de nausées ou vomissements.

Les symptômes étant variables, les patients atteints peuvent souffrir longtemps avant que le diagnostic ne soit posé et lorsqu’il est enfin validé, le traitement est invasif : la chirurgie nécessite le prélèvement du rein tel qu’on le ferait pour une greffe afin de libérer la veine, puis l’auto-transplantation de ce même rein. Le temps d’hospitalisation est d’environ 2 jours avec une convalescence de 3 semaines.

Les urologues des HCL réalisent désormais cette intervention sous cœlioscopie, au moyen du robot chirurgical Da Vinci.

« L’avantage de la chirurgie robotique est de réaliser l’intervention en ne faisant que quelques ponctions à travers la paroi abdominale tout en étant capable de réaliser des sutures complexes », explique le Pr Sébastien Crouzet.

Les douleurs post opératoires sont alors beaucoup plus faibles, avec un résultat esthétique beaucoup plus discret. 

L’intervention avait été réalisée pour la première fois en Europe l’an dernier aux HCL. Une troisième patiente vient d’être opérée et se porte très bien.

 

Votre santé : la médecine hyperbare à l'Hôpital Edouard Herriot

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Cette nouvelle édition du magazine "Votre Santé", en partenariat avec la Fondation Hospices Civils de Lyon, vous emmène au centre de médecine hyperbare et au service de chirurgie vasculaire de l'hôpital Edouard Herriot.

Découvrez le caisson hyperbare avec le Dr Thierry Joffre, responsable du centre de médecine hyperbare de l'hôpital Edouard Herriot. Il nous explique les différentes pathologies traitées. La médecine hyperbare repose sur deux principes : 

  • En augmentant la pression, on écrase des bulles du corps humain
  • On réoxygène des tissus grâce à une pression partielle 

Nathalie Tomasso, cadre de santé, nous parle de l'accompagnement des patients qui peuvent parfois être enxieux, notamment à travers l'hypnose.

Le Dr Arsicot, chirurgien au service de chirurgie vasculaire et endovasculaire, nous explique que la médecine hyperbare est utilisée en post-opératoire. Mais aujourd'hui, le caisson hyperbare serait aussi utile à préparer le patient à une opération.

Enfin, nous faisons la connaissance d'une patiente qui a bénéficié d'un traitement par oxygénothérapie au centre de médecine hyperbare suite à un long parcours médical. Le caisson hyperbare a été pour elle la solution à la cicatrisation d'une plaie qui ne se soignait pas autrement.

Votre Santé : l’innovation au cœur des hôpitaux lyonnais est le magazine Santé de TLM, en partenariat avec la Fondation HCL.

Voir les émissions précédentes.

Soutenir la Fondation HCL

L'hospitalisation, un jeu d'enfants

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A l'Hôpital Femme Mère Enfant, un parcours de jeux inscrit dans un univers ludique et musical plonge les enfants dans une atmosphère pré-opératoire plus sereine.

Ce programme d’hypno-analgésie a métamorphosé les rapports de nos petits patients avec l’équipe hospitalière. Les enfants partent donc au bloc plus détendus et une surcharge médicamenteuse est ainsi évitée.

En savoir plus sur le service d'anesthésie-réanimation du pôle EST

Arrêt cardiaque : la nouvelle arme du SAMU pour sauver plus de patients

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Arrêt Cardiaque : la nouvelle arme du Samu de Lyon permet de sauver certains patients réfractaires à la Réanimation Cardio-Pulmonaire
Pour remplacer momentanément la fonction du cœur, le SAMU de Lyon peut maintenant poser une circulation extracorporelle (CEC) directement sur les lieux de l’arrêt cardiaque. Béatrice, 49 ans, a bénéficié de cette technique.

L’ECMO (Extra Corporeal Membrane Oxygénation) veino-artérielle est une technique de circulation extracorporelle qui détourne la circulation sanguine grâce à une machine assurant à la fois le rôle de pompe cardiaque et d’oxygénateur pulmonaire. Elle a longtemps été réservée aux blocs de chirurgie cardiaque pour assurer l’oxygénation du cerveau pendant les opérations dites "à cœur ouvert" alors que le cœur est momentanément arrêté le temps de l’intervention.

La machine remplace le cœurAu début des années 2000, des équipes chirurgicales commencent à l’utiliser pour traiter des arrêts cardiaques intra hospitaliers réfractaires à la réanimation cardio-pulmonaire "classique" survenus au décours de la chirurgie cardiaque, et de façon plus anecdotique des arrêts cardiaques en hypothermie profonde. Les premiers résultats encourageants en terme de survie sans séquelle neurologique (20-40%) conduisent à élargir les indications aux arrêts cardiaques extra hospitaliers. Les patients sont alors transportés sous massage cardiaque externe automatisé directement au bloc opératoire pour qu’un chirurgien cardiaque implante cette circulation extracorporelle. Mais les résultats de cette stratégie thérapeutique sont décevants avec une survie sans séquelle neurologique qui n’excède pas 5%. Ils s’expliquent en partie par les délais de transport relativement longs qui retardent d’autant le démarrage de la CEC, en moyenne 50 mn sur Paris. Le délai de mise sous CEC après l’arrêt cardiaque est un élément déterminant  du pronostic neurologique, l’objectif  visé étant de redémarrer une circulation si possible dans les 60 mn. En 2012, des équipes du SAMU de Paris se forment à la technique pour mettre en place  la CEC directement sur les lieux de l’arrêt cardiaque. Sur une population d’arrêts cardiaques sélectionnés comme étant potentiellement de bon pronostic neurologique, les résultats sont désormais au rendez-vous avec une survie sans séquelle de 35%.

Après le SAMU de Paris, des urgentistes du SAMU de Lyon, formés depuis 2 ans à la technique, sont désormais opérationnels depuis septembre 2017 :

« Au début de ma carrière, jamais on aurait pu imaginer réaliser hors d’un bloc de tels gestes ! » s’enthousiasme Pierre-Yves Dubien, co-responsable du SAMU de Lyon.

L’histoire de Béatrice 49 ans

Les équipes secours chez BéatriceBéatrice a présenté chez elle un infarctus du myocarde. Elle a appelé le SAMU en composant le 15, et devant la forte suspicion du diagnostic, le médecin régulateur a déclenché simultanément l’envoi du SMUR et des sapeurs-pompiers. Son infarctus s’est rapidement compliqué d’un arrêt cardiaque et les pompiers sur place ont démarré immédiatement un massage cardiaque externe de qualité, puis elle a bénéficié, à l’arrivée du SMUR, d’une réanimation cardiopulmonaire spécialisée associant défibrillation, poursuite du massage, injections d’adrénaline … malheureusement sans succès.

Comme les critères d’un pronostic neurologique favorable étaient réunis, le SAMU a pu activer sa nouvelle arme en envoyant sur place une 2èmeéquipe pour poser la CEC au chevet de la patiente. Une fois conditionnée, elle a pu être transportée sous circulation extracorporelle à l’Hôpital de la Croix Rousse pour que la cause de son infarctus, l’occlusion d’une artère coronaire, soit dans un 1er temps traitée au cours d’une coronographie. Elle sera ensuite hospitalisée en réanimation où elle se réveillera de son coma 3 jours plus tard. A ce jour, son cœur fonctionne à nouveau seul et normalement, et elle ne présente aucune séquelle neurologique.

La circulation extracorporelle reste une technique d’exception pour certains arrêts cardiaques extrahospitaliers ayant un pronostic neurologique favorable. Sur la région lyonnaise, une trentaine de patients pourraient en bénéficier par an, ce qui devrait permettre de sauver une dizaine de vies supplémentaires.

L'hôpital Femme Mère Enfant fête ses 10 ans

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Depuis 10 ans, plus de 2200 professionnels sont engagés au quotidien dans la prise en charge des patients en pédiatrique, gynécologie et obstétrique à l'hôpital Femme Mère Enfant.

L’année 2018 marque les 10 ans de l’hôpital Femme-Mère-Enfant. Ouvert depuis 2008, l’établissement de spécialités pédiatriques, gynécologiques et obstétriques est une référence dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et même au-delà.

Chaque jour, plus de 2200 professionnels s’investissent pour assurer la meilleure prise en charge possible aux femmes, hommes, couples, enfants, nouveau-nés…

 

Une étude sur les odeurs en néonatologie

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Une étude sur les odeurs en néonatologie
L’odeur de la vanille, de la menthe ou du pamplemousse pourrait-elle baisser la fréquence des apnées chez le nouveau-né prématuré ? C'est ce qu'une étude de l'Hôpital Femme Mère Enfant et du CHU de Saint-Etienne essaye de déterminer.

C’est le postulat d’une étude originale qui a démarré à l’Hôpital Felle Mère Enfant des Hospices Civils de Lyon et au CHU de Saint-Etienne. Soixante bébés prématurés (nés entre 28 et 33 semaines) et souffrant d’apnée seront inclus.

L’apnée survient chez 85% des prématurés. Les traitements médicamenteux ne sont pas complètement efficaces et comportent des effets secondaires (agitation, irritabilité, troubles du sommeil). Plusieurs études menées sur des adultes ont montré que les odeurs pourraient stimuler le centre de la respiration dans le cerveau. Plutôt utile contre l’apnée… L’idée de cette nouvelle étude quantitative aux HCL vient de Patricia Duchamp-Viret, directeur de recherche au CNRS, spécialiste dans l’étude de l’olfaction en neurosciences… Affaire à suivre, à vue de nez !

+ d'infos sur les pathologies liées au sommeil


Prédire et gérer les toxicités des immunothérapies

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Ces dernières années, l’immunothérapie s’est imposée comme une nouvelle arme majeure dans l’arsenal thérapeutique contre le cancer. Seulement, son développement s’accompagne d’effets indésirables importants et parfois nouveaux. Le problème ? Ils sont bien moins connus que ceux des chimiothérapies et peuvent s’avérer très graves. Pour accompagner les patients et les médecins traitants, l’Institut de Cancérologie des HCL a développé ImmuCare, un dispositif unique en France de gestion des toxicités des immunothérapies anti-cancéreuses.

Des progrès spectaculaires ont été observés au cours des années récentes dans le traitement de nombreux cancers tels que le mélanome, le cancer du poumon ou encore le cancer de la vessie. L’immunothérapie est une thérapie qui consiste à stimuler le système immunitaire pour lui apprendre à détruire lui-même le cancer et ses éventuelles métastases.

Moins invasive qu’une chimiothérapie, l’immunothérapie s’accompagne par contre de toxicités radicalement différentes de celles des thérapies « classiques ». Une arme à ne pas laisser sans surveillance donc. Des signes cliniques pouvant sembler peu alarmants (fatigue, diarrhée, toux, essoufflement…) doivent faire l’objet d’une attention particulière.

ImmuCare est un outil destiné à accompagner les médecins entourant le patient sous immunothérapie (urgentistes, médecins traitants et spécialistes de ville, HAD…) et le patient lui-même. Il repose sur :

  • Une plateforme de demandes d’avis médicaux en ligne
  • Un numéro de téléphone dédié aux professionnels de santé, pour les urgences
  • Une télésurveillance des patients à domicile

En savoir plus sur le dispositif ImmuCare

 

Votre santé : le centre des brûlés à l'Hôpital Edouard Herriot

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Emission TLM au centre des brûlés de l'Hôpital Edouard Herriot des HCL
Cette nouvelle édition du magazine "Votre Santé", en partenariat avec la Fondation Hospices Civils de Lyon, vous emmène au centre des brûlés de l'hôpital Edouard Herriot.
Au sommaire de cette nouvelle émission tournée à l'Hôpital Edouard Herriot:
 
- Le Professeur Fabienne Braye, chef du service de chirurgie des brûlés, plastique, reconstructrice et esthétique de l'hôpital, nous parle des patients admis.
- Le Dr Marc Bertin-Maghit, responsable anesthésie - réanimation du centre des brûlés Pierre Colson nous expose les différentes typologies de brûlures soignées.
- Enfin, nous rencontrons Diana, brûlée gravement en 2016 qui nous raconte son parcours du combattant.
 

Votre Santé : l’innovation au cœur des hôpitaux lyonnais est le magazine Santé de TLM, en partenariat avec la Fondation HCL.

Voir les émissions précédentes.

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De l'acupuncture contre le cancer

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Centre Hospitalier Lyon-Sud
De l'acupuncture contre le cancer
Des séances d'acupuncture pour diminuer les effets secondaires liés aux traitements anti-cancer.
Les aiguilles de l’acupuncture peuvent-elles aider un patient à mieux supporter sa sonde naso-gastrique ? Peuvent-elles stopper les nausées et les vomissements liés à la chimiothérapie ? Peuvent-elles aider à faire repartir le transit intestinal ? A mieux tolérer les médicaments ? La réponse est oui. Cette médecine traditionnelle chinoise est susceptible de relancer le processus d’auto-guérison. Mais attention, elle n’est pas utilisée pour soigner le cancer comme tel, mais pour améliorer les symptômes classiques liés aux traitements. 
Au Centre Hospitalier Lyon-Sud-HCL, des patients atteints de cancer ou d’une maladie du sang peuvent avoir recours à l’acupuncture. La consultation est intégrée dans une prise en charge oncologique. Elle est dispensée par un médecin allopathe diplômé d’acupuncture. 
Dans la prise en charge du cancer, cette branche de la médecine traditionnelle chinoise, reconnue par l’OMS, permet de diminuer : 
le stress
les effets secondaires médicamenteux lors de la prise en charge péri-opératoire (avant, pendant, après des chirurgies)
les effets secondaires des chimiothérapies et radiothérapies (douleurs neuropathiques, notamment)
 

Bouger enfin sans douleurs !

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A l'Hôpital de la Croix-Rousse, un mini-boîtier court-circuite le message de la douleur qu'envoie le cerveau, et diffuse, en même temps des programmes bien-être dans les zones les plus sensibles du corps.

ActiTens est une solution bien-être, discrète, connectée, efficace contre la douleur. Ce boitier permet au patient d'être soulagé, de reprendre sa vie active en main et même de reprendre goût au travail. Ce reportage nous est proposé par France 3 toutes régions.

+ d'infos sur le service d'anesthésie-réanimation de l'Hôpital de la Croix-Rousse.
 

Reconstruire une mâchoire grâce à la modélisation 3D, c'est possible

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Reconstruire une mâchoire grâce à la modélisation 3D
A l'Hôpital de la Croix-Rousse des HCL, il est désormais possible de reconstruire une mâchoire grâce à l'utilisation d'une partie du péroné, un os proche du tibia, et de la modélisation 3D. Cette innovation technologique permet de couper, remodeler l’os et de le fixer avec précision dans la mâchoire du patient, une opération autrefois très longue et délicate.

En effet, la partie inférieure mobile de la mâchoire est formée par un os en forme de fer à cheval, la mandibule, sur lequel s'implantent les dents. Elle est essentielle pour parler, déglutir, mastiquer mais aussi à l'aspect esthétique du visage. On doit parfois enlever une partie de la mandibule en cas de tumeur, nécrose après radiothérapie, traumatisme… Il y a quelques années, les patients gardaient le menton rétracté vers l'arrière, avec parfois une difficulté à fermer les lèvres, des difficultés pour parler ou manger, une incontinence de salive… Le péroné est un os proche du tibia, dont on peut retirer la partie centrale sans conséquence fonctionnelle pour la jambe. Le chirurgien le découpera pour en façonner un bas de mâchoire. Le péroné est prélevé avec son artère et sa veine qui seront suturées aux vaisseaux dans le cou pour être revascularisés. C’est une opération complexe faite par le service d'ORL et chirurgie cervico-faciale qui doit être réalisée dans les temps pour éviter une ischémie trop longue des vaisseaux.

Du puzzle approximatif aux guides de coupe rigoureux

Durant l'intervention, le retrait de l'os malade et le remplacement par un morceau d'os prélevé dans la jambe se font simultanément. Jusqu’à présent, le chirurgien reconstituait ce « puzzle » sans guides et il perdait beaucoup de temps à assembler dans la bouche les morceaux de péroné qui est un os droit qu’il faut remodeler. Il était nécessaire de réaliser des ajustements, des tatonnements pour inclure le fragment osseux reconstitué. Cela constituait un temps opératoire chronophage et nocif à la vascularisation des vaisseaux.

La 3D et la planification permettent de guider le chirurgien

Une planification virtuelle est faite à partir d’images scanner du massif facial et des membres inférieurs. Elle comprend la modélisation virtuelle de la mandibule et du péroné. Le logiciel calcule automatiquement les angles et la forme des coupes à réaliser au niveau du péroné pour obtenir la conformation souhaitée. Il est ensuite possible de simuler les lieux d’implantation des morceaux d’os et de modéliser la reconstruction.

Le chirurgien a maintenant plusieurs atouts dans son jeu

Il a maintenant en main des guides de coupe qui permettent de guider les coupes osseuses et de préforer les trous qui doivent fixer le péroné à l’aide de plaques en titane sur mesure ; l’assemblage de la mâchoire ne dure plus 30mn au lieu de 2h. Ce système digital présente donc de nombreux avantages :

- La précision : restitution anatomique fidèle impliquant pour le patient un résultat esthétique et fonctionnel optimisé
- La possibilité de recréer l’anatomie de la zone à reconstruire par une projection en miroir du côté sain en cas de tumeur volumineuse, de nécrose mandibulaire ou de reconstructions secondaires
- Le gain de temps opératoire et d’ischémie du lambeau : par l’économie de tâtonnements préopératoires inévitables sans cette technique pour obtenir les segments osseux adaptés à la conformation souhaitée (taille, angles) et modeler les plaques
- L’épargne de fatigue et le confort opératoire pour le chirurgien
- Une technique intuitive, quasiment pas de courbe d’apprentissage.
 
Modélisation d'une mâchoire grâce à la 3D
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