
Cela peut être conséquent à un évènement physique ou émotionnel intense : un deuil ou une grande joie, une colère, un divorce, un licenciement…
« Sous l’influence d’un stress important, de grandes quantités d’hormones (dont l’adrénaline…) sont libérées dans le sang et sidèrent le cœur ». explique Eric BONNEFOY CUDRAZ, chef du service d’urgences cardiologiques et de soins intensifs de cardiologie de l’hôpital Louis Pradel des HCL. « On constate alors les symptômes d’un infarctus mais sans que le muscle cardiaque subisse de dommages. Le cœur se rétablit assez rapidement, contrairement à un infarctus, où la convalescence dure plusieurs mois ».
« De retrouver ma fille rentrée d’Australie pour une fête de famille, m’a beaucoup surprise. J’ai alors ressenti une douleur dans la poitrine et je me suis isolée. Je n’ai pas voulu alerter mes enfants mais en fin de journée j’étais vraiment trop mal et on a contacté le Samu. J’ai dû me rendre très rapidement aux urgences cardiologiques. Là ils ont pensé à un petit infarctus puis avec la radio du cœur, ils m’ont expliqué que c’était un Tako-Tsubo. Je suis quand même restée 4 jours en soins intensifs… » témoigne Michèle, 66 ans
Le syndrome appelé aussi cardiomyopathie de Tako-Tsubo
Il n’a été décrit pour la première fois que dans les années 90 par des cardiologues japonais qui l’on nommé Tako-Tsubo, du nom d’un pot en céramique utilisé par les pêcheurs japonais pour piéger les poulpes. Lors de la contraction, le cœur prend la forme de ce piège. Le ventricule gauche s’immobilise et gonfle comme un ballon entrainant les symptômes d’un infarctus : sensation d’oppression, douleur dans la poitrine, difficultés respiratoires et palpitations.
Une étude sur 1750 patients réalisée de 1998 à 2014 a montré :
Un phénomène normalement temporaire
« Le patient doit suivre le même parcours que pour un infarctus : le 15, les urgences cardiaques et l’observation en soins intensifs pendant les premiers jours » prévient Eric Bonnefoy Cudraz.