
Ces nouveaux dispositifs médicaux bouleversent la chirurgie. En chirurgie maxillo-faciale, ils permettent par exemple, de reconstruire une orbite oculaire au lieu de greffer le patient avec son propre os prélevé au niveau du crâne.
Une étude qui évalue les coûts et les bénéfices cliniques
C’est sur cette base que l’équipe de chirurgie-maxillo faciale du Pr Arnaud GLEIZAL de l’hôpital de la Croix Rousse des HCL a été retenue pour mener un Programme de Recherche en Médico-Economie (PRME) afin d’évaluer les coûts et les bénéfices cliniques liés à l’utilisation d’un implant en titane poreux imprimé en 3D à partie des images du patient. Si l’étude prouve sa supériorité par rapport à la greffe classique, ces prothèses pourraient être remboursées par l’assurance maladie. C’est, pour le moment, l’hôpital public qui paie la facture pour le bien être de ses patients. Les HCL sont le premier établissement à coordonner un projet de recherche de cette envergure sur un produit de santé issu de l’impression 3D médicale. Dans le cadre de cette étude, une cinquantaine de patients dans une dizaine de centres en France pourront bénéficier de cette technologie coûteuse mais d’avenir.
De nombreux avantages en faveur de la pose de prothèse 3D
« On constate une nette amélioration à la fois fonctionnelle et esthétique pour les patients avec une diminution des orbites enfoncées et de la vision double ». explique Dr Jean Thomas BACHELET chirurgien du service de chirurgie maxillofacial et stomatologieà l'hôpital de la Croix-Rousse, « et par rapport à la prise en charge actuelle par autogreffe » complète-t-il « la prothèse 3D permet une réduction du temps opératoire et des zones opérées ainsi que moins de handicaps durables liés aux traumatismes orbitaires ».
9 PRME nationaux ont été attribués fin 2017 par le ministère de la santé. Les HCL ont la chance d’être lauréats pour 3 d’entre eux.