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Channel: Actualités des Hospices Civils de Lyon
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Le 18 mai, c'est la journée mondiale de l'obésité

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18 mai 2018
Le Centre Intégré de l’Obésité (CIO) prend en charge les personnes atteintes d’obésité sévère. Les soignants voient au quotidien combien le regard des autres peut faire souffrir leurs patients… La grossophobie est-elle le nouveau fléau de notre société ?

« Face aux témoignages de mes patients, je suis toujours frappée par la stigmatisation liée au poids. C’est une réalité tristement banale. Notre société est en train de subir une véritable épidémie de grossophobie » s’insurge le Pr Martine LAVILLE, responsable du Centre Intégré de l’Obésité (CIO) des HCL.

Cette discrimination sous-tend des stéréotypes négatifs associés à la personne obèse. Ils reposent souvent sur le sentiment erroné « qu’elle est seule responsable de son excès de poids du fait d’une alimentation excessive et riche en graisse et d’un manque d’activité physique.
C’est donc c’est de sa faute si elle est grosse ». Ainsi les personnes obèses peuvent être perçues comme paresseuses, manquant de volonté ou encore incapables d’autodiscipline.
« Il ne faut pas oublier que l’obésité est une maladie, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent. C’est une pathologie chronique d’origine multifactorielle qui touche de nombreuses personnes : 17% de la population française* » explique le Dr Alexandre JEHL du CIO

Une discrimination à tous les niveaux

La grossophobie se traduit par des discriminations présentes dans différents domaines : le milieu scolaire, la vie professionnelle, le cercle familial, les relations sociales et la vie en société mais également dans le milieu médical.
En effet, bon nombre d’équipements (scanners, table opératoire, lits, brancards, etc..) ne sont pas adaptés à cette population. Elle a, de plus, bien souvent un accès restreint à des prises en charge médicales spécifiques (Procréation Médicale Assistée, greffe d’organes solides, etc), pour lesquelles il est habituellement exigé une normalisation de la corpulence, généralement irréaliste dans le cadre de cette maladie chronique, évolutive et récidivante.

Journée de l'obésité : la grossophobie est-elle le nouveau fléau de notre société

 

*étude ESTEBAN -Corpulence chez les adultes de 18 à 74 ans en 2015


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